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Ouvriers expatriés : l’histoire d’un rapatriement

Cela faisait deux ans que je travaillais à la construction d’un barrage au Maroc lorsque je me suis blessé gravement. J’ai glissé sur une planche, résultat, deux vertèbres cassées.
Hospitalisé sur place, les médecins m’annoncent très vite que mon état de santé nécessite d’être rapatrié.

Avant l’expatriation, le choix de la bonne compagnie d’assurance

Les différents contrats

Avant de partir, nous modifions nos contrats d’assurances Habitation et Responsabilité Civile pour qu’ils « collent » à notre nouvelle vie à l’étranger.
Notre assureur nous conseille alors de souscrire une assurance rapatriement, en mettant l’accent sur le coût financier d’une telle opération, soit environ 40 000 euros, ainsi que sur les difficultés administratives à gérer seuls un rapatriement.

Les garanties du contrat d’assurance rapatriement

Après avoir comparé le niveau des prestations d’assistance, nous optons pour une Compagnie d’Assurance dont la réputation dépasse largement nos frontières.
Au niveau prise en charge, je valide les garanties de base :

  • mise en place des garanties financières pour les frais médicaux engagés à l’étranger,
  • prise en charge, sans avance de frais, du coût du rapatriement en avion de ligne ou avion médicalisé, pour le rapatrié et ses proches,
  • règlement des frais d’hébergement de la famille durant l’hospitalisation à l’étranger, et si nécessaire, en France, après le retour,
  • prise en charge des frais de voyage des proches qui devront se rendre à mon chevet, en fonction de la gravité de mon état (je pense en premier à ma mère, inquiète depuis que nous sommes partis).

Je m’intéresse également aux options complémentaires et je souscris la prise en charge :

  • des frais de caution pénale,
  • des frais de recherches, de secours et de sauvetage,
  • de l’envoi de médicaments,
  • des frais d’avocat,
  • des frais de défense juridique (accident).

assurance-sante

L’annonce du verdict : je dois être rapatrié !

À l’hôpital

Hospitalisé depuis 24 heures, mon état de santé se détériore ; mes membres inférieurs s’engourdissent.
Je me souviens qu’Émile s’inquiétait. Papa couché toute la journée sans bouger, c’est difficile à comprendre pour un petit garçon de 4 ans. Il me chatouillait la plante des pieds et comme je restais sans réaction, il semblait perplexe « depuis que t’es à l’hôpital, t’es plus drôle du tout ! ».

18 heures : le verdict tombe !

C’est en fin de journée que le chef de service m’annonce que je dois être opéré et que pour cela, je dois être rapatrié en France. Il est environ 18 heures et, à partir de là, tout va aller très vite.
Tout le monde est réactif. Nous informons notre compagnie d’assurance qui nous demande uniquement de rassembler les documents nécessaires :

  • le rapport médical, justifiant que mon état de santé nécessite un rapatriement vers la France,
  • les coordonnées de l’hôpital de départ au Maroc,
  • les coordonnées de l’hôpital de destination, et,
  • la copie des cartes d’identité.

Nous sommes inquiets, mais le coup de fil de l’assureur est rassurant. Les équipes d’assistance vont afficher un professionnalisme exceptionnel, ce qui nous permet de rester confiants et de penser que tout va se passer dans les meilleures conditions.
Malgré la situation, nous sommes (presque) sereins.

1 heure du matin : le départ pour l’aéroport !

Le rapatriement sanitaire médicalisé du Maroc vers la France va s’effectuer en avion, en présence d’un membre du corps médical afin d’assurer ma sécurité et de me fournir les éventuels traitements adéquats.
Entre 18 heures et 1 heure 30 du matin, ma femme a organisé son départ et celui des enfants. Je pars en ambulance pour arriver à l’aéroport 45 minutes plus tard.
Les antidouleur, relativement puissants m’empêchent de trop souffrir. Je vais dormir ou me réveiller dans un semi-brouillard. Je ne garde que le souvenir des paroles d’encouragement de mes proches et de la bienveillance du médecin qui m’accompagne dans l’avion.

6 heures du matin : l’arrivée sur Paris

Prévenu dès l’annonce du médecin, la compagnie n’a mis que quelques heures pour affréter l’avion médicalisé et trouver un médecin pour nous accompagner.
Nous atterrissons à Paris vers 6 heures du matin. Le transport vers l’hôpital parisien se fait en ambulance pour moi et en taxi pour mes proches.
Je suis pris en charge immédiatement. Le service orthopédie est déjà en possession des radios et autres comptes-rendus du médecin marocain et je suis opéré en milieu d’après-midi.

La vie reprend son cours

Aujourd’hui nous allons tous bien, et je rigole de nouveau lorsque mon fils me chatouille.
J’ai d’accepté une nouvelle expatriation et nous venons de signer le contrat d’assurance qui va couvrir mon deuxième séjour professionnel au Maroc. Il faut bien assurer la maintenance du barrage dont la construction s’est achevée il y a quelques mois.
Nous repartons l’esprit tranquille, nous avons un excellent contrat d’assurance rapatriement… dans la même Compagnie !

Si je peux me permettre, je vais terminer mon récit par un conseil : ne partez pas travailler à l’étranger sans contrat d’assurance rapatriement. Vérifiez les clauses et n’hésitez pas à comparer le niveau des prestations entre plusieurs compagnies.

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